Une journée comme les autres pour Mykhailo. En effet, le scientifique ne voulait pas sortir de chez lui, occupé à parfaire ses recherches. Il était assit, là, devant son bureau, griffonnant sur une feuille quelques mots, ou du moins des chiffres, autour de ce qui semblait être un plan. Il avait prévu une toute nouvelle expérience afin de répondre à la question qui n'arrêtait pas de l'embêter depuis une semaine, au point de ne plus dormir. Les arbres ont-ils une vie, et hurlent-ils dès que nous les coupons ? Il devait en avoir le cœur net. Après tout, il était fort possible que les végétaux aient une vie. Peut-être aussi parlent-ils? Il devait essayer alors la machine qu'il devait à présent construire. Après qu'il ait terminé avec le papier, il se leva et se dirigea en direction de son laboratoire. Il y resta près de deux heures, devant assembler le circuit aux fils, et les fils aux autres assemblages de la petite machine. Enfin, quand il l'eût terminé, les gadgets fabriqués ressemblaient à une boîte ronde et marron -pour faire plus discret sur un arbre voyons! L'ukrainien ne se fit pas prier pour aller essayer son invention. Il prit sa veste blanche et la mis en vitesse. Sa petite poupée bleue, Julie, sauta ensuite sur son épaule, prête à voir le nouvel exploit de son propriétaire.
Dans les rues, Mykhailo faisait bien attention aux autres races. Non, ce n'était pas parce qu'il en avait peur, mais les humains étaient soumis aux démons, et de plus est étaient que de vulgaires pions. Nombre de fois où il avait vu ses congénères se faire massacrer devant des vampires, des dark angels ou des cyborgs qui ne disaient mots. Cyborg... Où était passée Tanya? Il n'en savait rien, mais il la cherchait depuis déjà un an, voire même un peu plus. Il avait l'impression qu'elle était là, dans cette ville, mais il ne la trouvait pas. Il avait souvent cru voir son amie dans les parages, en train de traverser la rue face à lui, mais lorsqu'il regardait dans la direction du mirage, il n'y avait rien. Juste une blondinette qui n'avait rien à voir avec celle qu'il avait sauvé il y avait trois ans à peu près. En tout cas, Myhailo avança en direction de la forêt de Naweyia. Il marcha assez longtemps avant d'arriver à ce qu'on appelait "Asbeth".
L'ukrainien avait entendu dire que c'était une forêt magique où des tas de créatures vivaient. Des trolls, des nains peut-être. Oh des nains! Blanche-Neige était peut-être aussi dans les parages! Il sourit rien qu'en pensant à ça. Puis, quand même quand il repensait au conte de Blanche-Neige. N'était-elle pas quand même stupide cette princesse? Elle désobéi une première fois aux nains, ouvrant la porte à ce qui est sa mère, et tombe dans un sommeil profond à cause d'un peigne empoisonné. Les nains la sauvent. Puis, n'aurait-elle pas dû comprendre la leçon et donc éviter d'ouvrir encore deux fois cette stupide porte? Puis, à la fin, elle se fait embrasser par un inconnu comme ça, elle le gifle pas! Non au contraire, elle s'en va avec lui sur son cheval blanc, ne donnant pas de récompense aux nains qui se sont occupés d'elle. Ingrate va!
Enfin arrivé vers un chêne, Mykhailo regarda les environs. Il y avait plusieurs autres chênes, ce qui était tant mieux. Les chênes, c'est ce que préférait avant tout comme végétal Mykhailo. Il prit un bonbon dans sa poche et le déballa de son papier avant de le manger. Il monta à trois chênes, afin de leur coller sur leur écorce une des petites merveilles que le scientifique avait fabriqué. Puis, lorsqu'il eût terminé son travail, il sauta à terre de l'arbre où il était. Il regarda ensuite les trois chênes avant de remettre le reste des petits gadgets dans ses poches.
"Tu sais quoi Julie? Je pense que je suis fier de mon travail!"
-Et si jamais ça marche pas?
-Ben j'aurai répondu à ma question.
Il se plaça entre les arbres avant de demander:
"Eh, vous êtes vivants?"
-....
-Vous savez, vous pouvez tout me dire.
-...
-Je suis votre ami!
-T'as vu? Il nous parle!
-Ouai, il doit être malade.
-Ah vous parlez je savais!
L'ukrainien souriait. Il n'a jamais été autant heureux depuis une semaine. Quelle découverte qui ne servait strictement à rien.
